Une vie bien gérée, sans conflit majeur, à la maison comme au bureau ? C’est bien le rêve de tout manager, collaborateur… et de tout un chacun ! Pour autant, il ne s’agit en rien d’une inaccessible étoile, mais d’une réalité, pour qui sait faire preuve de créativité comportementale, c’est-à-dire d’assertivité, de flexibilité face aux nouvelles situations et gérer les conflits, tant familiaux que professionnels. Un challenge nécessitant de développer sa confiance en soi et son rapport à l’autre. Pour vivre toute situation sans jamais avoir à la subir.
Nous sommes tous des chef-d’orchestre. Dans notre vie personnelle ou professionnelle, nous devons faire des arbitrages, gérer des conflits… Or, satisfaire ces missions nécessite de développer une confiance en soi pour gérer son équipe, sa famille, et les mener à l’harmonie et à l’efficacité. Pour ce faire, rien ne sert d’être trop autoritaire, voire désagréable. Si, dans un climat économique mené par l’insécurité, cette toile de fond anxiogène fait le lit de l’agressivité, cette dernière n’a d’effet en termes de management que sur le court terme. S’il est vrai que l’autorité vigoureuse, lorsqu’elle est concentrée entre les mains d’un leader vindicatif, qui ne demande pas l’avis des autres pour gérer les conflits, peut rassurer certains collaborateurs qui y voient une façon d’être “coachés” avec efficacité, cette “politique de la peur”, n’a qu’un temps… Le mépris ou les menaces engendrent inévitablement de la résistance, et les meilleurs éléments finissent par quitter l’entreprise. De la même façon qu’un chef de famille qui ne peut faire régner chez lui que la peur ou la crainte, s’expose à ce que tout signe d’affection lui soit méthodiquement refusé.
La seule attitude gagnante sur le long terme pour parvenir à un équilibre entre vie personnelle et professionnelle consiste donc à se respecter soi-même, en respectant les autres. Développer sa confiance en soi, en ses capacités, en celles de son équipe ou de sa famille. En demandant à l’autre d’accomplir des missions qu’il sait effectuer, tout en l’aidant à gagner en compétences et en se positionnant comme un référent stable sur lequel il peut compter pour demander conseil, gérer des conflits… Le manager, tout comme le chef de famille, pourra aussi déléguer des missions à ses collaborateurs ou ses proches. Ces dernières devront être étudiées selon leurs compétences, ceci pour développer également leur confiance en eux, et ainsi, parvenir à un équilibre de groupe où le stress est maîtrisé et les challenges, remportés.
Il s’agit donc d’exprimer sa volonté sans s’écraser, ni écraser son interlocuteur. Un équilibre délicat qui ne peut être obtenu que si la confiance en soi est assez solide pour ne pas être remise en question au premier affrontement ou récrimination. Chacun devra pouvoir s’exprimer sans craindre des réprimandes, railleries, sanctions. Dans le groupe ainsi constitué, aucun membre autre que le manager ne tentera ainsi d’imposer son leadership, ceci pour que chacun se sente respecté.
Il s’agit donc d’être capable, pour un manager, de formuler de manière dépassionnée (en s’appuyant sur des faits et des chiffres), claire, sans équivoque et ferme (en faisant valoir le bien fondé de ses positions, même si l’autre n’est pas d’accord). Cette position ne doit pas être confondue avec de la gentillesse. Développer sa confiance en soi consistant, pour un manager, à reconnaître que la position qu’il recommande ou les objectifs qu’il fixe émanent de la raison et seront profitables au groupe dans son entier.